Lorsque j’étais étudiante, j’ai eu l’occasion de m’initier au russe et de découvrir les spécificités de cette langue réputée difficile, à commencer par l’alphabet cyrillique qu’il fallait apprivoiser. Je n’ai jamais eu la possibilité de poursuivre cette première approche mais cela m’a donné envie de garder ces quelques notions en tête pour pouvoir m’y remettre quand je trouverais le moment propice pour le faire.

Je pense qu’il est temps pour moi de me plonger dans cet apprentissage et de partir à la découverte de cette nouvelle langue, de ses structures, ses mots et sa culture. Pour ce faire, j’ai choisi de démarrer en autoformation, en m’appuyant sur mes connaissances extrêmement basiques du russe, à savoir l’alphabet cyrillique que je ne maîtrise pas encore et quelques phrases qui me restent en tête me permettant de me présenter, dire « bonjour » ou « merci ». Mes compétences s’arrêtent à peu près là, il y a donc tout à faire ou presque ! Et j’ai décidé de partager avec vous mes découvertes, mes avancées, mes difficultés. C’est parti !

Par où commencer ?

Avant de foncer tête baissée, il faut prendre le temps de réfléchir à la manière dont on va s’organiser. Lorsque l’on apprend avec un formateur, il est facile de se laisser guider par ce dernier et de suivre ses recommandations. Mais quand on décide de le faire seul il faut déterminer une méthodologie, sinon on risque de rapidement se perdre et se décourager. J’ai donc commencé par réfléchir à la fréquence à laquelle je pouvais et souhaitais travailler, aux outils que je voulais utiliser, à la manière dont je pourrais contrôler que je n’enregistrais pas des choses erronées etc.

J’ai donc décidé de consacrer une demi-heure par jour minimum à mon apprentissage pour pouvoir avancer rapidement, surtout au début, et vite acquérir de premières notions. Le meilleur moment pour moi est le matin, avant d’attaquer ma journée de travail. Vous trouverez celui qui est le plus approprié pour vous, c’est-à-dire celui que vous serez capable de tenir sur la durée.

Concernant la façon d’acquérir cette nouvelle langue, je me suis appliqué ce que je conseille à mes stagiaires en formation, à savoir que la meilleure méthode est de ne pas se contenter d’une seule, et que tout ce qui permet de pratiquer la langue est bénéfique. J’ai donc choisi de m’appuyer sur des livres car je les trouve très utiles ainsi que sur des outils numériques pour leurs côtés ludique, pratique et interactif.

Je me suis assurée que les livres comportaient des corrigés et que les applications choisies me permettraient également de vérifier que j’apprenais correctement. Car rien ne sert de retenir des connaissances linguistiques si elles sont fausses !

S’équiper

En ce qui concerne les livres, j’ai donc tout d’abord cherché une méthode pour débutants mais qui soit suffisamment complète pour couvrir les mécanismes principaux de la langue. Mon choix s’est porté sur le livre Débuter en russe. Il s’agit d’un livre qui vous enseigne pas à pas les caractéristiques de la langue avec des cours, de nombreux exercices et des textes d’application. Le vocabulaire est entièrement donné au fur et à mesure et tous les corrigés se trouvent en fin d’ouvrage.

Comme la conjugaison a l’air assez compliquée, j’ai également investi dans un livre recensant 750 verbes. Lorsque je commencerai à construire des phrases en russe ce sera un bon soutien auquel me référer, et je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’en maîtriser tellement plus pour s’exprimer !

J’avais aussi besoin d’une sorte de recueil de vocabulaire qui me permette d’acquérir les mots simples les plus courants facilement. Mon choix s’est porté sur un dictionnaire visuel thématique qui comprend de nombreux termes quotidiens qui constitueront une bonne base pour démarrer la pratique.

Et comme j’aime pouvoir me reporter aux règles linguistiques quand je veux savoir pourquoi il faut construire une phrase de telle ou telle façon je dispose aussi d’un livre de grammaire.

Voilà pour les livres.

Quant aux outils numériques, j’en ai sélectionné deux. Tout d’abord, je travaille avec une application totalement gratuite, Duolingo, qui permet de faire des exercices variés, progressifs et ludiques. J’enregistre du vocabulaire et je m’entraîne à différentes constructions. Duolingo gère les apprentissages et les « oublis » : au quotidien, il estime que vous avez perdu un certain nombre de connaissances et vous invite à réviser pour revenir au niveau maximum d’un item. La prise en main est très facile. Le russe est accessible depuis la version en anglais uniquement pour le moment, peut-être cela changera-t-il à l’avenir.

Et autrement j’ai également téléchargé l’application Tandem. Elle est elle aussi gratuite, et vous invite à indiquer les langues que vous pratiquez (et êtes capable d’enseigner) ainsi que celles que vous souhaitez apprendre. Vous voyez ensuite les membres de la communauté qui comme vous veulent améliorer leur pratique de telle ou telle langue et il vous suffit de prendre contact avec un interlocuteur de la langue maternelle que vous envisagez d’acquérir et qui recherche la vôtre. Ensuite à vous de vous mettre d’accord sur la façon dont vous allez progresser ensemble, la fréquence de vos échanges, qui peuvent être écrits, audio ou vidéo, ce que vous attendez de votre partenaire, par exemple qu’il vous corrige vos fautes ou vous invite à davantage vous exprimer, les sujets que vous voulez aborder ensemble etc. La relation reste virtuelle donc établir des règles de fonctionnement vous aidera à la maintenir dans le temps. Et si vous êtes avide d’apprendre et que votre partenaire n’est pas assez souvent disponible à votre goût, rien ne vous empêche d’en avoir plusieurs pour travailler la même langue.

Se motiver

Me voilà donc équipée pour m’attaquer à ma nouvelle langue. Il ne reste plus qu’à s’y mettre et surtout à s’y tenir. Il ne va pas falloir se décourager avant de pouvoir s’amuser avec le russe, et cela va sûrement prendre du temps.

Pour tenir sur la durée, je vais compter sur ma discipline et mes engagements envers moi-même : j’ai déterminé un créneau quotidien pour travailler, je dois le respecter. Il ne s’agit pas de s’autoflageller s’il arrive de temps à autre de ne pas pouvoir consacrer le temps prévu, mais de très vite s’y remettre et si possible compenser la séance perdue en en prolongeant une autre par exemple.

Cela ne devrait pas être difficile au début où la motivation est à son summum, mais après quelques semaines ou quelques mois il faudra trouver autre chose que la régularité qui peut être épuisante. Il faut dans ce cas réfléchir à sa motivation profonde pour apprendre et à la finalité. On apprend mieux si l’on sait pourquoi on le fait, que ce soit une nécessité ou une envie personnelle.

Et puis les partenaires de tandem vont également aider pour tenir à long terme. D’abord ils ont besoin de vous, c’est valorisant de pouvoir les faire avancer, et comme c’est réciproque le maintien des échanges vous fera forcément pratiquer. Et puis dans les moments de doute ou de moindre motivation ils sont là en soutien. C’est comme aller faire du sport avec un(e) ami(e), le jour où vous avez moins envie il/elle est là pour vous rebooster.

Enfin il faut se faire confiance, garder toujours à l’esprit que l’on va y arriver, que ce ne sera pas forcément facile tous les jours mais qu’à la fin le but sera atteint.
C’est ce que je compte appliquer pour apprendre le russe, et je vous tiendrai informés de mes démarches et de ma progression.

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